Déficit public et augmentation du coût de la vie !

DETTE PUBLIQUE ET AUGMENTATION DU COOUT DE LA VIE

 

France : la dette dépasse les 75% du PIB (source : lefigaro.fr) 30/12/2009

 

Au troisième trimestre, la dette brute au sens de Maastricht s'est élevée à 1.457,4 milliards d'euros, à 75,8% du PIB. La hausse de l'endettement de l'Etat et de la sécu explique cette évolution.

La dette publique brute (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) poursuit sa hausse. A la fin du troisième trimestre, la dette brute au sens de Maastricht s'élevait à 1.457,4 milliards d'euros, en augmentation de 29,4 milliards par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres publiés par l'Insee ce mardi. «Exprimée en pourcentage du PIB, elle se situe approximativement à 75,8%, en hausse de 1,9 point», précise l'Institut national de la statistique. Au deuxième trimestre, la dette avait atteint 73,9% du PIB.

La hausse observée sur la période, moindre que celle observée lors du deuxième trimestre (+61,1 milliards d'euros), a été tirée notamment par la progression de l'endettement de l'Etat. Afin de financer le déficit budgétaire, l'Etat a creusé sa dette de 23,4 milliards d'euros. L'endettement a également financé une prise de participation de la Société de prise de participation de l'Etat dans une banque française, le Crédit Agricole, de 3 milliards d'euros, ajoute l'Insee.

Les administrations de sécurité sociale ont aussi contribué à la hausse de la dette publique brute à hauteur de 5,9 milliards d'euros, «en particulier sous l'effet d'une hausse de l'endettement de l'Acoss (+3,9 milliards d'euros)», détaille l'Insee.

Le gouvernement a prévu dans son projet de loi de finance que la dette devait encore progresser jusqu'à 77,9% du PIB à la fin de l'année. En 2010, il table sur une dette à 84% du PIB, sans prendre en compte le grand emprunt.

Par ailleurs, la dette publique nette, qui inclut la trésorerie et les placements à court terme, est en plus forte augmentation, sur la période, que la dette brute. Elle s'est alourdie de 57,1 milliards d'euros par rapport au deuxième trimestre, s'élevant fin septembre à 1.331,5 milliards d'euros. En cause, une «forte diminution de la trésorerie de l'Etat (-28,3 milliards d'euros), qui retrouve un niveau proche de celui d'il y a un an», explique l'Insee.

 

Commentaires : Il y a quelques temps, le Président SARKOZY expliquait avec un déficit avoisinant les 3% que « les caisses étaient vides » - suivant de près le 1er ministre expliquant, lui, qu’il était «  à la tête d’un Etat en faillite ».

Aujourd’hui, le déficit a triplé…

Les mêmes (qui ont dépensé 1 milliard d’Euros pour le vaccin H1N1 et les mesures de protection allant avec – masques, réquisition de personnels, etc.) nous expliquent doctement qu’il va falloir revenir « d’ici 2014, à un déficit compatible avec les règles de MAASTRICHT ».  D’où la nouvelle mise en cause des retraites en 2010, les baisses de remboursement, les taxes supplémentaires, etc., etc. En clair, les travailleurs vont devoir payer en 4 ans, les milliards de subvention aux spéculateurs.

Ca va faire mal !     

 

 

Le SMIC, le RSA, l'ASS, les pensions de réversion des plus modestes sont à peine revalorisés…  mais aussi le forfait hospitalier ou le prix

des TGV et des taxis augmentent.

Les allocations familiales sont gelées.

Le SMIC

 

En 2010 et les années suivantes, la revalorisation automatique du SMIC aura lieu tous les 1er janvier (au lieu du 1er juillet, avant).

Cela aurait pu être une bonne nouvelle mais l'augmentation sera d'autant plus modérée que la précédente a eu lieu le 1er juillet.  

En outre, cette fois-ci encore, le gouvernement a décidé de ne pas donner de coup de pouce, s'en tenant au minimum légal qui est de 0,5 %. Le salaire minimum va donc être porté à 8,86 euros l'heure, soit 1.343,77 euros mensuels brut (1.056 euros net) pour 35 heures hebdomadaires.

 

Les Minima sociaux

Le revenu de solidarité active (RSA) va être revalorisé de 1,2 %, soit 460,09 euros mensuels pour une personne seule et sans enfant.

L'allocation de solidarité spécifique (ASS) augmentera aussi de 1,2 %. Cette prestation versée aux chômeurs ayant épuisé leurs droits à assurance-chômage sous condition de ressources, qui se monte actuellement à 14,96 euros par jour, n'en sera pas moins au cœur du débat qui s'annonce entre l'Etat et les syndicats à propos de  la protection des demandeurs d'emploi arrivés en fin de droit, qui vont se multiplier sous l'effet de la crise en 2010.

 

Les Allocations familiales

Il n'y aura pas, cette fois-ci, de revalorisation des allocations familiales, ni de la prestation d'accueil du jeune enfant, ni du complément familial. La précédente hausse, de 3 % au 1er janvier 2009, s'était appuyée sur une prévision d'inflation

beaucoup plus faible que ce qui a été constaté, si bien que pour rectifier le tir, il aurait même fallu baisser ces prestations (sic !).

 

Les Retraites

Les retraités à revenus modestes (800 euros au plus par mois) qui touchent une pension de réversion vont voir cette dernière revalorisée de 11,1 %. La mesure devrait bénéficier à environ 600.000 veuves et veufs. Par ailleurs, les pères d'enfants nés à compter de 2010 pourront bénéficier en partie de la majoration de durée d'assurance (MDA) de deux ans par enfant attribuée jusqu'à présent aux seules mères de familles salariées du privé.

Les retraites seront, elles, comme chaque année, revalorisées le 1er avril. Si l'inflation est inférieure à 0,4 % en moyenne annuelle en 2009, ce qui est probable, mais ne sera confirmé qu'en mars, leur hausse sera inférieure à 1 %. Enfin, la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein passe à 162 trimestres.

 

Accidents du travail

Les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale à la suite d'un accident du travail seront désormais soumises, à hauteur de 50 %, à l'impôt sur le revenu.

 

Transports

Les tarifs des TGV vont augmenter de 1,9 % en moyenne tandis le prix de la course en taxi va progresser de 1,2 %.

 

 

Energie

La taxe carbone ayant été annulée par le Conseil constitutionnel, les hausses prévues du gasoil, de l'essence, du fuel et du gaz, n'entreront pas en vigueur tout de suite. En attendant, les prix n’augmenteront pas au 1er janvier. Le tarif réglementé du gaz (aujourd’hui à 41,5 euros/MWh hors taxe) devait bondir de 7,6 %, tandis que les prix des carburants et du fioul auraient dû progresser d’ environ 5 centimes d’euros par litre.

 

Santé

Le forfait hospitalier journalier va passer de 16 à 18 euros. La précédente augmentation remonte à 2007. C'était la dernière étape d'une augmentation de trois euros en trois ans décidée dans le cadre de la réforme de l'assurance-maladie en 2004.

 

Les Prélèvements sociaux

Le forfait social instauré l'an dernier (taxe sur l'intéressement, la participation ou l'épargne salariale) sera doublé, à 4 %, tout comme les prélèvements sociaux sur les retraites chapeaux.

 

Politique de l'emploi

L'accord syndicats-patronat visant à améliorer l'indemnisation du chômage partiel en intégrant les primes dans le calcul et en prenant en compte toutes les périodes de chômage partiel pour le calcul des congés payés entre en vigueur.

Il en est ainsi du contrat unique d'insertion (CUI) qui va « harmoniser et assouplir les actuels contrats aidés par l'Etat », à destination des personnes exclues du marché de l'emploi.

 

Hurlements (préventifs) des industriels exonérés

Du côté des secteurs industriels qui devaient échapper à la taxe carbone, on redoute d’être mis à contribution dans la prochaine loi. L’Union des industries chimiques (UIC) « ne voit pas comment ses entreprises pourraient être soumises à la taxe carbone, alors qu'elles vont devoir payer pour leurs émissions à partir de 2013 » (les quotas européens de CO2 étant gratuit jusqu’à cette date, sauf dépassement). L’UIC indique déjà qu’elle protestera contre toute nouvelle taxe. L’Union française de l'industrie pétrolière (Ufip), qui réclame une taxe carbone à l’échelle européenne, souligne le problème de la compétitivité et des distorsions de concurrence, alors que la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) craint d’être sacrifiée « sur l'autel d'une analyse hâtive des conclusions du Conseil ».

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