Cumul des mandats et cumuls de hautes rémunérations

« Travailler plus pour gagner plus », le slogan a fait long feu. La crise économique – crise du système capitalisme – est venue remettre les pendules à l’heure. Finies les heures supplémentaires défiscalisées, ne pas être l’objet d’une mesure de chômage partiel est déjà une faveur … Pendant que les travaux de démolition continuent, il est remarquable que les profits ne faiblissent pas. Quant à ceux dont il est dit (à tort, selon nous) qu’ils sont à l’origine de ces profits, leurs émoluments ne cessent de croître.

 

Au titre des « jetons de présence » qui récompensent le fait d’assister aux réunions des Conseils d’Administration des grandes sociétés, la moyenne perçue par ces messieurs les dirigeants est tout de même de 55 000 €/an.

 

Prenons l’exemple de M. PEBEREAU – PDG de BNP PARIBAS (à ce titre, sa rémunération annuelle est de 1,7 millions d’€uros par an) – il est également membre des CA de TOTAL, EADS, AXA, Saint-GOBAIN, et LAFARGE : rapport annuel pour ses jetons de présence : 265 200 €uros.

 

Echange de bon procédés, M. JL BEFFA, PDG de St. GOBAIN, siège au CA de BNP PARIBAS, présidé par M. PEBEREAU … Monsieur MESTRALLET – PDG de SUEZ, siège lui aussi, au CA de St. GOBAIN. Pas de problème puisque le PDG de St. GOBAIN (M. BEFFA) siège au CA de SUEZ !

 

Claude BEBEAR est PDG de AXA. On nous explique que les grandes compagnies d’assurance concurrencent les grandes banques, qui, elles-mêmes, s’attaquent au secteur des assurances … Pourtant Claude BEBEAR – PDG d’AXA siège au CA de BNP PARIBAS et – on l’a vu plus haut – M. PEBEREAU siège au CA d’AXA …  

 

Ils sont comme ça les dirigeants des trusts, ils ont besoin de se retrouver entre eux, de se raconter des bonnes histoires de PDG, de déjeuner ensemble. Les bons comptes font les bons amis !

 

Dommage que les salariés de LAFARGE, Saint-GOBAIN, EADS, TOTAL, BNP PARIBAS, SUEZ, AXA ne puissent se retrouver régulièrement, aux « frais de la princesse », pour se raconter des histoires de salariés exploités et organiser, tous ensemble, un bon blocage de la production : 


               TRAVAILLER MOINS POUR GAGNER PLUS ! Voilà une perspective intéressante.      

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